Ugo Rojas, président du GEM de Boulogne-sur-Mer
Il est devenu GEM qu’en 2017, mais c’est une Association beaucoup plus ancienne, puisqu’elle a vu le jour en 2013 et s’est positionnée dès le départ pour devenir un GEM postulant dès cette époque pour recevoir les subsides de l’ARS. Mais nous étions en pleine vague creuse, cette époque où les seuls GEM créés étaient ceux consacrés aux Cérébro-lésés. De plus ce GEM était lancé non pas par une structure médico-sociale, mais par une mère d’usager de la psychiatrie. Si généralement les structures médico-sociales, très implantées localement, obtiennent les financements en quelques mois, les familles et usagers doivent faire leurs preuves pendant quelques années. Le GEM en devenir a donc tout fait pour fonctionner de bric et de broc, se réunissant deux fois par semaine dans la Maison des Associations, obtenant des subventions ponctuelles.
Cela dit depuis qu’il a obtenu son statut officiel de GEM, le Bel Envol a déployé ses ailes puisqu’il a présidé à l’ouverture début 2020 d’un autre GEM également appelé Le Bel envol à Berck, une localité à quelques 30 km de distance. Celui-ci pour l’instant plus ou moins chapeauté par le GEM de Boulogne doit pouvoir entièrement voler de ses propres ailes en 2022. Le GEM de Boulogne entretient par ailleurs des relations assez régulières (1 fois par an) avec les GEM de Calais, Bruay-en-Artois et les Ch’tits Bonheurs de Lille.
Le GEM familial
Nous sommes là dans le cas typique d’un GEM familial, tel qu’il en existe quelques autres en France nous dit-on, sans qu’il nous ait été encore donné d’en rencontrer. Créé à l’initiative de sa mère, l’Association Le Bel Envol est présidée par son fils depuis le début. La mère continue de largement participer au GEM en qualité de Trésorière de l’Association. Nous avons rencontré de nombreuses fois des GEM qui se présentent d’emblée comme mis en place par une famille. Celui de Sallanches en Haute-Savoie est aussi dirigé par une mère et son fils. Quant au nouveau GEM autiste de Niort, le Président est le mari de la marraine. Parlons aussi de celui de Saint-Quentin dans l’Aisne, dont la créatrice Annick Brion, mère d’usager, en est toujours la Présidente depuis sa création à l’aube des années 2000. Quant au GEM Parasol, il a aussi été mis en place par une parente d’usager, mais lui a été accompagné de la création d’une véritable structure médico-sociale de plus de 50 salariés (Espoir54). On peut penser qu’il existe beaucoup d’autres GEM ayant eu cette origine familiale, mais que la mémoire en a été effacée au profit d’une mémoire plus collective, le GEM étant présenté comme mis en place par un groupe de familles d’usagers.
Ugo Rojas en est le Président depuis la création de l’Association en 2013. Il est également depuis la rentrée 2019 Médiateur pair de Santé dans un centre de postcure à Calais, tout en suivant la formation du CCOMS. C’est un des continuums normaux de ces professionnels des GEM que de se professionnaliser dans l’entraide. Alain Sysiphe (Domenech), Président du GEM Parenthèse de Marseille a suivi le même chemin avec le Cofor, tout comme Jean Dominique Friand, du GEM Arlequin (Lyon).
Le GEM est entièrement autogéré et a pour parrain non pas une Association familiale type UNAFAM, mais le Samsah local. Nous noterons également la présence dans le secteur de Berck d’une autre Association OpaleGem, membre du Réseau des Entendeurs de Voix (le REV dont rappelons l’un des fondateurs est Président des Ch’tits Bonheurs de Lille) qui se veut également fonctionner comme un GEM, mais dans une perspective plus anti-psychiatrique, dirons-nous.
2 Commentaires
Auteur
Le Bel envol à Boulogne (Pas de Calais)
C’est clair que les GEM ne sont pas toujours si accueillant que ça pour tout le monde. Pour caricaturer, un GEM c’est une bande de copains qui fonctionne par cooptation. De toute façon il faut se fondre dans le moule. Là je suis très pris mais on en reparle dans quelques jours si vous voulez bien.
Le Bel envol à Boulogne (Pas de Calais)
Monsieur, Madame, je suis entré dans cette association fin d’année 2019 jusque le confinement en février/mars 2020, il m’a été présenté, Severine organisatrice de ce groupe, je n’ai rien à lui reprocher, si ce n’est qu’elle m’a sortie de ce système, sous prétexte que je créer des problèmes, et une certaine peur vis à vis d’autres membres de ce groupe, lors d’une journée “karaoké”, il y avait un saxophoniste prénommé Richard, il voulait jouer un air, mais semblait avoir des blocages psychologiques, j’ai voulu l’aider, et cet acte a mal était interprêté par l’ensemble du groupe, qu’ai-je fais de mal? N’est-ce pas le but de cette association de créer des liens? Dans l’attente de votre réponse, je vous prie de bien vouloir croire Monsieur, Madame, en l’expression de mes sincères salutations.