(Cet article a été écrit début juillet 2019, depuis je n’ai plus jamais eu aucune nouvelle de cet animateur)
J’ai appris hier, qu’un de mes animateurs de GEM favori est en arrêt maladie depuis plusieurs mois. Comme d’habitude, personne ne sait ce qui lui arrive. En tout cas, c’est clair que les Burn-out sont assez fréquents chez les animateurs de GEM les moins aguerris, pour peu que le GEM ait des problèmes d’argent, que les parrains et gestionnaires soient lointains, que les relations ne soient pas au beau fixe avec le Président-adhérent… Ce qui était exactement le cas ici. Le GEM en question continue cependant de tourner bien qu’il n’ait depuis 2 mois que des Stagiaires en guise de professionnels et le support hebdomadaire d’un GEM voisin.
Un métier parfois solitaire
Être animateur de GEM n’est pas forcément une sinécure, si ce métier n’est pas un minimum organisé. C’est notamment vrai pour les GEM qui n’emploient qu’un animateur (c’est le cas de beaucoup de GEM parisiens dont les loyers trop élevés consomment la plus grande partie de la subvention et plus généralement de tous les GEM, qui connaissent un fort Turn-over combiné à des difficultés de recrutement.). L’animateur se retrouve donc seul à devoir gérer des situations très complexes et à devoir supporter la pression des adhérents et de son gestionnaire, sans oublier celle des parrains et des autorités de santé locales. (les fameuses ARS qui peuvent être redoutables quand elles s’y mettent – obliger le GEM à fermer quelques semaines pour non respect d’une norme sanitaire…-).
Heureusement, très souvent, s’ il est seul dans son GEM, l’animateur a souvent des copains dans un GEM voisin qui dépend parfois du même gestionnaire. Le gestionnaire disposant parfois de 3 GEM, c’est donc un groupe de 5 ou 6 animateurs qui travaillent main dans la main. Dans ce cas, culture d’entreprise et solidarité professionnelle aidant, la situation est gérable, voire même assez agréable à vivre.
D’ailleurs la plupart des animateurs de GEM que j’ai rencontrés étaient relativement heureux à part 3 ou 4 qui avaient l’air particulièrement stressés, 2 ou 3 qui se battaient avec leur gestionnaire, leur Président, leur Parrain ou leur ARS, voire le maire de la ville et les 10 % de GEM qui répondent que ce n’est pas le moment de leur rendre visite. On m’a beaucoup parlé du Burn-out, mais je l’ai peu vu à l’œuvre. Ce sera un des objets de ma seconde année de thèse.
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