“Son travail se situe, au sein de l’anthropologie sociale, à l’intersection entre anthropologie médicale et anthropologie de la science. Elle m’intéresse plus précisément à la façon dont la maladie, la santé et les conceptions du “mental” sont façonnées, par un complexe impliquant la culture, les systèmes de parenté et les questions économiques. Sa réflexion sur la manière dont un savoir émerge en psychiatrie et dans les disciplines connexes s’appuie sur la formation complémentaire que j’ai suivie en épidémiologie psychiatrique. Il s’agit de comprendre le fonctionnement des concepts, des logiques mises en œuvre et des moyens mobilisés pour construire le savoir au sein des mondes sociaux des savants dans le champ de la psychiatrie.
Ses premiers travaux, situés à New York, portaient sur des personnes vivant dans la rue et atteintes de troubles psychiques, qu’elles soient prises en charge ou non. Elle a montré comment leurs récits, leurs réseaux sociaux, leur rapport au temps et l’interstitialité des espaces où ils évoluent contribuent à façonner leur vie et leurs perspectives. A travers l’ethnographie de programmes novateurs, centrés sur le patient, destinés aux personnes étiquetées comme souffrant de maladies mentales, Elle a mis en évidence les paradoxes que des pratiques d’empowerment donnant la priorité au choix individuel pouvaient rencontrer face aux logiques de community, qu’elle soit d’usagers ou plus extensive, et aux différentes administrations, du niveau étatiques jusqu’au niveau le plus local (street-level bureaucracy).” Sources CERMES3
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