Pour une sociologie tout terrain
Eh oui, à mon âge on ne se refait pas et j’aurais bien voulu faire une thèse orthodoxe, c’est-à-dire chiante à faire et à lire ; mais entre-temps, j’ai suffisamment goûté aux joies de la vie pour les abandonner pour si peu. Et si l’anonymat est la règle de l’enquête scientifique, dans le journalisme on n’hésite pas à dire de qui on parle. Donc, contrairement à la plupart des travaux de recherche, j’ai choisi de publier le nom des GEM que j’analyse. Autant dans le cas d’histoires personnelles, il me semble essentiel de conserver un parfait anonymat des témoignages de chacun, autant, dans le cas d’un organisme public, celui-ci doit pouvoir se montrer et s’assumer au grand jour. Ce n’est pas forcément très pratique dans la mesure où il ne s’agit pas d’articles entièrement positifs. J’essaie même, au contraire, d’avoir un certain sens critique. Il est clair que je peux cependant, sur simple demande, anonymiser un GEM en lui donnant un nom de substitution. Je remplacerai alors le texte de l’article par du “Lore Ipsum” (Exemple de page Lore Ipsum) et je déplace l’article bien au chaud dans un autre endroit du site où le GEM en question sera moins reconnaissable.
Faire oeuvre utile quitte à faire polémique
J’ai pris ce parti pour essayer de faire davantage œuvre utile. À quoi cela servirait-il de dresser le portrait de la GEM Nation si personne ne pouvait se rendre compte sur place de ce que j’avance et y trouver les GEM qui l’intéressent. Le revers de la médaille, c’est évidemment que certains GEM s’en sortent mieux que d’autres, soient présentés de façon plus attractive. En lisant bien entre les lignes, certains pourraient ainsi quasiment établir une grille de comparaison des GEM du plus actif au plus faiblard. L’autre point, c’est que je ne peux évidemment pas tout dire et sans doute moins que si j’avais anonymisé les GEM. J’essaie donc de compenser tout ça par d’autres approches un peu plus journalistiques. Cela dit, j’en dis beaucoup plus que si j’étais un simple journaliste parce que j’essaie d’aller au fond des choses et de cacher le moins possible la vérité (un journaliste est toujours là pour raconter une belle histoire, c’est le but du jeu, faire plaisir au lecteur lambda). Pour ma part, dans ces articles, j’essaie avant tout de faire œuvre utile pour le spécialiste. Alors tant pis s’il y a quelques mécontents, j’essaie d’arrondir les angles mais j’en cache le moins possible. C’est tout l’enjeu d’un travail qui se veut journalistique, mais avant tout scientifique, aller jusqu’au bout.
Les articles publiés ne sont pas définitifs. Il s’agit de simples essais et premiers jets destinés à être améliorés et complétés. Ce sont des articles en constructions que j’écris au fur et à mesure que je progresse dans la connaissance du phénomène. Ils sont pour la plupart rédigés dans l’urgence, qui au coin d’une table, qui dans le TGV qui m’emmène dans le prochain GEM à aller voir. Alors bien sûr, vous y trouverez quelques coquilles, des inexactitudes, parce que j’écris tout de tête. Mais ne vous en faites pas, à la fin cette œuvre réalisée sans aucun soutien, pour ne pas parler de l’hostilité stupide de certains officiels, sera aussi parfaite que possible.
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