Article en cours d’écriture par Pauline Tremblay
Certains groupes d’entraide mutuelle comme de plus en plus d’associations mettent en oeuvre leurs projets à l’aide d’un conseil d’administration collégial. Qu’est-ce que cela signifie?
En fait l’ensemble des administrateurs sont co-présidents et peuvent se partager les tâches ou se relayer dans leur accomplissement (trésorerie, secrétariat, plannings, etc..).
Qu’est-ce que ça implique et change dans la vie de l’association?
J’ai pu observer les conséquences d’une application démocratique de ce système de gouvernance au groupe d’entraide mutuelle “le pacifique” à Ancenis (44). Résultat : au bout d’un an de fonctionnement collégial, les administrateurs ont énormément progressé dans leur empowerement citoyen. D’énormes progrès en prise de parole publique, clarté et aisance d’expression, confiance dans le collectif dans lequel les personnes s’encouragent à progresser vers de nouvelles étapes. Joie d’apprendre sur des sujets surlesquels les personnes ne se sentaient pas à l’aise au début..
Pourquoi passer à un système de représentation collégial?
La tâche de président de gem peut parfois être compliquée du fait même de la nature de la maladie psychique et de l’état de rétablissement de la personne en poste. Des questions comme la prise de décisions, le leadership individuel, les responsabilités civiles, le relationnel et la communication, les ressources humaines, sont plus ou moins simples en fonction des personnes : ainsi le partage des décisons, responsabilités, compétences et tâches s’avèrent bénéfiques pour la construction de collectifs stables et résilients.
Dans quelles circonstances passer à la collégialité?
En fait, quand le gem d’Ancenis est devenu employeur, la précédente présidente a décidé de démissionner car elle jugeait cette responsabilité de gestion des ressources humaines et de liens avec les salariés trop compliquée à gérer. Comme personne ne se présentait à la suite, la décision de la transformation du système de représentation vers la collégialité a été prise. Et en fait, ils ne le regrettent pas. De nouveaux besoins émergent aussi au sein du gem comme celle de demander à bénéficier d’intervisions ou de supervisions (séparées de celles des salariés).
Commentaires récents