(ceci est une dystopie, Malroux 1er ne sera Maire de Toulon que l’année prochaine)
Voilà bientôt 3 ans que Marloux 1er est maire de Toulon. Nous sommes à la fin de la journée, une journée harassante, d’autant plus que malgré son extraordinaire ascension sociale, Marloux 1er continue de prendre des cachets, ce qui le diminue à chaque fois pour quelques heures et lui donne la voix pâteuse.
En effet Marloux 1er avant de devenir maire, était Président du GEM de Toulon. C’est grâce à ce marche-pied qu’il a pu être triomphalement élu au siège de magistrat suprême. Il faut dire qu’avec la dégradation progressive et continue de l’état de Santé Mentale de la population française dont maintenant près de 80 % souffre de troubles psychiques les rendant inapte au travail, il a fallut multiplier le nombre de GEM par 100 depuis les années vingt. Les GEM sont quasiment devenus l’unique endroit de convivialité humaine des villes modernes. Dans les campagnes c’est différent ; les animaux domestiques ayant gardé de fortes traditions paysannes.
Et comme cela arrive souvent dans les villes moyennes, c’est le Président du 1er GEM qui est devenu le Président de tous les autres GEM de la ville, ce qui lui a permis d’asseoir progressivement son emprise. Les GEM étant devenus le centre névralgique du système sanitaire français, c’est à eux que revient désormais le monopole de l’injection de neuroleptiques retards. Cela a fait un peu grincer des dents au début, dans la mesure ou les GEM, tout en étant des Club Med pour individus sous cacheton, étaient censés n’avoir rien à faire avec l’institution médicale. Mais on se rendit vite compte qu’il était plus rentable de les supprimer les hôpitaux et de les intégrer aux GEM, que de garder deux structures différentes.
Les injections retards étant une des activités les plus rentables de l’industrie pharmaceutique, les GEM se sont retrouvés très rapidement à la tête de fortunes dignes des grand châteaux bordelais. Ce qui explique que le jour ou Marloux 1er, Président à vie du premier GEM de la ville de ses beaux parents, il n’eut aucun mal à financer les campagnes publicitaires qui le menèrent à la mairie.
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